Les chiffres sont tombés: vingt-sept pour-cent des personnes dépistées à Madagascar en 2015 sont séropositives.
La grande île de l'océan indien, étant l'un des pays les plus pauvre du monde, se trouve démunie devant le tourisme sexuel grandissant. Il vient s'ajouter à cela le manque d'éducation de la population face à la maladie et l'incrédulité de l’existence de ce fléau: selon l'INSTAT plus de 3 malgache sur 5 doute que la maladie du VIH existe, et 7 sur 10 pense en être à l'abri sans pour autant se protéger. Le ministère de la santé de Madagascar avance que seulement 1,6 pour-cent des malgaches ont subi un dépistage du VIH et la grande majorité des séropositives se situe sur la côte nord-ouest de l'île.
Cette région est, en effet, un axe commerciale et touristique important pour l'économie du pays. Sont montré du doigt les villes de Diego-Suarez et Majunga et les petites communes entre les deux, ainsi que la célèbre île de Nossi Be, destination de prédilection pour de nombreux ressortissant étrangers.
L'OMS estime à près de un million de malgaches atteints et tente de débloquer des fonds pour renforcer la campagne de lutte contre le VIH. Des discussion pour obtenir le soutient de l'Union Européenne serait en cours, notamment avec la France dont Madagascar est une des anciennes colonies.