À la suite de la fuite de plus de 11,5 millions de documents provenant du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca il y a quelques jours, notre bureau d'enquête a découvert que les noms de l'Association pour une Solidarité Sociale Étudiante (ASSÉ) et de son ex-porte parole, Gabriel Nadeau-Dubois, se retrouvent à au moins un endroit dans cette affaire. Selon les dossiers consultés, monsieur Nadeau-Dubois aurait contacté le cabinet d'avocats dans la foulée des manifestations monstres du printemps érable de 2012 pour y déposer de l'argent provenant des dons obtenus dans le but continuer leur lutte. Selon ces mêmes documents, il semblerait que monsieur Nadeau-Dubois ait aussi créer un compte pour l'association qu'il représentait en se nommant comme étant responsable de l'entité. Le compte personnel de monsieur Nadeau-Dubois au Panama, protégée par un faux nom, atteindrait 750 000 dollars canadiens, alors que le compte censé appartenir à l'association étudiante frôlerait la barre des dix million de dollars canadiens. Cependant, il est difficile de déterminer si l'ASSÉ est reliée d'une manière ou d'une autre à ce fond, car Gabriel Nadeau-Dubois est désigné dans les dossiers comme étant le seul responsable de l'entité. La plupart des dons obtenus proviendraient de centrales syndicales du Québec, notamment la Fédération des Travailleurs du Québec (FTQ-Construction), la Confédération des Syndicats Nationaux (CSN) et la Fédération Autonome de l'Enseignement (FAE). Les dossiers font aussi mention de dons provenant de Québec Solidaire et du Parti Québécois, mais ne mentionnent pas s'ils ont été fait par les chefs des partis de l'époque, Amir Khadir et Françoise David pour QS et Pauline Marois pour le PQ, ou par de simples députés. Alors que d'autres documents sensibles sont en voie d'être coulés vers le mois de mai, il n'est pas exclus que d'autres gros noms du printemps 2012 puissent sortir. L'ASSÉ et Gabriel Nadeau-Dubois ont refusé de nous accorder une entrevue, car selon eux les médias véhiculent une propagande anti-étudiant est qu'ils désinforment la population sur les véritables problèmes du Québec, à savoir la corruption du gouvernement et le capitalisme en général.
(Mise à jour Samedi 9 Avril 2016, 20h00)
Notre bureau d'enquête a apprit que la clinique juridique Juripop, défendant beaucoup d'étudiants lors de leur procès à la suite d'amandes relatives au règlement P-6 de la Ville de Montréal, allait nous envoyer une mise en demeure pour atteinte à la réputation d'un de leur clients, à savoir Gabriel Nadeau-Dubois. Cette mise en demeure exigerait que l'on taise l'identité de monsieur Nadeau-Dubois dans nos enquêtes, et que l'on n'établisse aucun lien entre lui et l'association étudiante qu'il représentait. Si tel est le cas, nous porterons cette décision en appel.