Des résidents évacués de Fort McMurray, en Alberta, réclament que les Flames de Calgary changent de nom. Cette demande survient alors que d'importants incendies de forêt ont ravagé plus de 150 000 hectares depuis le 1er mai.
Plusieurs centaines de citoyens composent le groupe qui a notamment trouvé refuge dans un centre communautaire d'Edmonton jeudi. Le lendemain, la plupart d'entre eux ont reçu la confirmation que leur résidence avait été complètement détruite par le brasier. Pour eux, le fait qu'une équipe de hockey porte le nom de Flames prend maintenant une tout autre signification.
« Des gens ont tout perdu dans ces incendies, certains ont même trouvé la mort. La douleur est vive et il serait irrespectueux qu'on y associe une entreprise de divertissement et de sports à un élément aussi destructeur », affirme Steve Hainsfield, qui a déménagé dans le secteur en 1998, au début du boom immobilier.
Ce n'est pas la première fois qu'une équipe sportive se trouve sur la sellette en raison de son nom. Les Redskins de Washington ont dû répondre à des protestations semblables en 2013: 115 communautés amérindiennes et groupes sociaux s'étant insurgés contre l'utilisation du nom, qualifié de diffamatoire et péjoratif.
En guise de remplacement, les sinistrés suggèrent que le nom Cowboys de Calgary soit adopté par l'équipe, un clin d’œil au populaire Stampede qui se tient annuellement dans la ville. Par contre, comme cette appellation est déjà utilisée dans NFL, à Dallas, certains lui préféreraient d'autres noms.
« Je crois que les noms Calgary FD [pour Fire Departement] ou Calgary Courage seraient beaucoup plus appropriés pour souligner le travail acharné des services d'urgence et la résilience de la population albertaine devant cette tragédie », souligne Becky Saunders, une ancienne résidente de Calgary habitant Fort McMurray depuis 4 ans.
Appelée à commenter le dossier, la direction des Flames s'est refusée à tout commentaire, soulignant néanmoins qu'elle appuie de tout cœur les sinistrés éprouvés par ce brasier d'une ampleur inégalée dans l'histoire de la province. Quant à la Ligue nationale, elle a souligné qu'il fallait un accord unanime des propriétaires pour qu'une équipe change de nom.