PARIS (Reuters) - Plusieurs centaines de supermarchés étaient samedi en rupture totale ou partielle de farine en raison d'un mouvement social mais il n'y a pas de raison de se précipiter les rayons de farine, selon l'Union française des industries du blé (Ufib).
Votée dans plusieurs moulin et dépôts de blé, la grève reconductible contre le projet de loi Travail a mené vendredi plusieurs préfectures du nord-ouest de la France à prendre des mesures de restrictions pour l'achat de farine.
"Il ne faut pas paniquer", a dit à Reuters Elvire Agoche, porte-parole de l'Ufib. "Nous avons du produit en France, le tout est de pouvoir l'acheminer. Les moulins fonctionnent même si le débit est parfois ralenti.
"Nous pouvons tenir", a-t-elle insisté.
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a assuré vendredi qu'il n'y avait pour le moment pas de risque de pénuries mais admis que la question pourrait se poser si le mouvement devait durer plusieurs semaines.
Selon les données de l'Ufib, syndicat professionnel représentant 39 du marché en France, 317 supermarchés sont en rupture totale ou partielle, principalement en Bretagne, Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Normandie, Pays-de-Loire et Île-de-France. Les groupes français exploitent 2.200 des 11.500 supermarchés recensées en France.
Les supermarchés Carrefour Market et Auchan ne souffrent d'aucune pénurie, précise l'Ufib.
L'Union des importateurs indépendants de farine (UIF), à laquelle sont affiliés les réseaux des grandes surfaces Auchan, Carrefour, Casino et Cora, n'était pas joignable dans l'immédiat.
Parmi les cinq moulin France Farine, une fonctionne normalement, une autre tourne au ralenti en raison de blocages et trois -- celles de Donges (Loire-Atlantique), Feyzin (Rhône) et Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime) -- sont partiellement à l'arrêt.