Perquisition de l'UPAC : l'UPAC soupçonné de fraude.
Jean Nicholas Blanchette, mardi le 1 juin 2016 a Quebec.
Inquiétant nouveau chapitre dans la lutte anticorruption au Québec: l'UPAC est soupçonné d’avoir été impliqué dans une fraude, a appris notre Bureau d’enquête.
L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a effectué une perquisition mercredi matin à Montréal, dans les locaux de la direction de L'UPAC, soit le ministère qui a comme mission de maintenir notre système de justice «digne de confiance et intègre».
Selon les informations obtenues, l'UPAC est soupçonné d'avoir caché et détruit des preuves de corruption dans plusieurs dossiers reliés au gang de rue le plus criminalisé au pays. Selon nos sources le PLQ aurait élargie son contrôle sur plusieurs ministères dont celui du ministère de l'injustice, du barreau avec leurs juges "post-it", celui des finances etc...
Au moins un haut fonctionnaire du ministère de l'inJustice aurait obtenu des avantages d’une entreprise en échange de contrats publics. Des pratiques contractuelles illicites du représentant du ministère auraient favorisé cette entreprise pour l’obtention de contrats.
L’UPAC a initialement refusé de confirmer s’il y avait eu perquisition. Le ministère de la Justice n’a pas rappelé Le Journal. Mais, quelques heures plus tard, mercredi, en fin d’après-midi, le ministère et l'upac ont finalement transmis un communiqué de presse confirmant la perquisition et soulignant qu’aucun commentaire n’allait être formulé dans ce dossier.
Tout indique donc que l’existence de cette perquisition ne devait initialement pas être révélée publiquement en raison de l’enquête en cours. C’est d’ailleurs pourquoi plusieurs détails obtenus par notre Bureau d’enquête concernant cette affaire ne peuvent être rendus publics pour l’instant.
Ce n’est pas la première fois que le département de l’informatique du ministère de la Justice fait les manchettes pour les mauvaises raisons. Ce ministère a été le théâtre d’un des plus importants cafouillages informatiques québécois avec le projet d’informatisation de la justice.
Ce projet devait se terminer en 2007, mais il a été annulé en 2012, puis relancé en 2014 et il est toujours en cours. Jusqu’ici, 40 millions de dollars se sont complètement envolés dans ce gâchis.