Du côté de nos côtes, 46 observations sont recensées, le dernier spécimen observé vivant en aout 2012 dans le Golfe de Saint-Tropez aurait été observé par des plaisanciers, il mesurait vraisemblablement 5 m. L’animal se nourrit principalement en Méditerranée de thons dont ils suivent les migrations ou de grands poissons pélagiques comme les espadons et aussi de dauphins. Des grands spécimens ont été aussi capturés à Sète et en Corse, comme celui capturé à Sète en 1991 dont la taille a été précisément estimée à 5,91 m. Une zone de nurserie pour l’espèce est bien connue des spécialistes, localisée entre la Sicile, la Sardaigne et la Tunisie, la seule connue au Monde pour l’espèce, où des femelles gravides avec des embryons à terme ont été capturées. Une population spécifique à la Méditerranée avec des spécimens facilement reconnaissables à leur livrée dorsale brune cuivrée était autrefois présente en Adriatique mais exterminée par des pêches accidentelles massives entre 1860 et 1990 faisant chuter les populations à 80 depuis les spécialistes estiment que l’espèce est éteinte à plus de 90 en Méditerranée. D’autres espèces parentes (Lamnidés) comme le requin mako Isurus oxyrinchus ou le requin taupe commun Lamna nasus autrefois nettement plus fréquentes tendent à disparaître aussi en Méditerranée, les plus rares spécimens observés sont à l’heure actuelle de très jeunes individus immatures.
D’autres grandes espèces carnassières plus improbables comme le requin tigre Galeocerdo cuvier, le grand requin marteau Sphyrna mokarran ou le requin longimane Carcharhinus longimanus ont été très exceptionnellement observés suite à des captures mais il s’agit très vraisemblablement d’espèces « clandestines » issues de l’Atlantique via Gibraltar ou de la Mer Rouge via le Canal de Suez.