Depuis son instauration en avril 2009, le système d'immatriculation des véhicules (SIV) n'utilise pas de codes géographiques sur les plaques, au contraire du système précédent. Initialement, les plaques ne devaient comporter aucune indication géographique. À cause de la disparition des codes départementaux sur les plaques d'immatriculation, la réforme a rencontré à l'époque une forte opposition. 221 parlementaires de la majorité et de l'opposition ont fait campagne à l'Assemblée nationale pour conserver ce qu'ils considéraient comme une part de l'identité nationale. Le 28 octobre 2008, quelques mois avant l'introduction du nouveau système, la ministre de l'Intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie, a finalement reconnu l'attachement des Français aux départements et a accepté de rendre obligatoire l'apposition du numéro de département sur la plaque. Celui-ci se trouve sur une bande bleue supplémentaire à droite.
Mais aujourd'hui, avec la refonte des régions, il se pose la question du choix des symboles régionaux. Et à la suite du vote à l'Assemblée Nationale du 21 août dernier, il faudra se résoudre à avoir le symbole correspondant.
En effet, à partir de septembre 2016 et 2017, tous les automobilistes devront faire changer leurs plaques pour avoir une correspondance entre le numéro du département et le symbole de l'identité régionale. Mais il est à préciser que ce changement sera exclusivement à la charge de l'usager (aux alentours de 150€ pour les deux plaques) et que s'il ne le fait pas, il sera en tord aux yeux de la loi.
Dès 2017, il incombera à la police et à la gendarmerie de faire respecter cette nouvelle mise en vigueur, et pourront verbaliser les automobilistes récalcitrants en leur délivrant une amende pouvant aller jusqu'à 375€.
Cette nouvelle, passée plutôt inaperçue pendant les discussions sur les maillots de bain font rage, risque bien de faire grincer des dents rapidement...