Mars, quelques instants après les attaques à Bruxelles, les deux principaux sites nucléaire du plat pays, Tihange et Doel, étaient complètement fermés et la quasi-totalité de leurs employés renvoyés chez eux. En cause, une étrange vidéo que les enquêteurs ont trouvée en décembre dernier lors d’une perquisition menée en Belgique après les attaques de Paris.
La vidéo d’une dizaine d’heures montre les allées et venues du directeur du programme de recherche et de développement nucléaire belge. Filmées à l’aide d’une caméra cachée dans un bosquet, ces images laissent penser aux enquêteurs belges que des terroristes liés à l'organisation de l’État islamique (EI) ont envisagé de s’en prendre à des installations nucléaires. Dans une enquête sur le sujet, des journalistes de L’Express affirment, en citant des policiers, que "les terroristes comptaient prendre en otage la famille du physicien, afin qu'il dérobe des matériaux radioactifs dans son propre laboratoire". La démarche aurait eu pour but de confectionner une "bombe sale", c'est-à-dire une bombe traditionnelle à laquelle auraient été ajoutées des substances radioactives dans le but de contaminer durablement certains espaces.