CÉRÉMONIE. Ils seront plusieurs centaines, anciens collaborateurs, gardes du corps ou candidats à la présidentielle à dire adieu ce jeudi à Manuel Valls dans la cour de l'hôtel des Invalides, à Paris.
Un triplehommage pour un seul homme. Manuel Valls, décédé ce vendredi matin, se savait condamné. L'ancien Premier ministre avait réglé dans les moindres détails le déroulé de ses obsèques. Elles se tiendront ce jeudi, en trois temps, à Paris. Dès 10 h 30, au temple protestant de l'Etoile, avenue de la Grande-Armée (XVII e). Un texte écrit de sa main devrait y être lu. Il livrera peut-être quelques clés, par exemple sur sa volonté de voir ses cendres reposer en Corse, île natale de son épouse Sylvie. Plus tard, une cérémonie se tiendra à Solferino, au siège du PS. Mais avant, la sonnerie aux morts retentira à la mi-journée.
Aux grands hommes de la Ve République, la « patrie reconnaissante » — selon l'expression consacrée — réserve un hommage national avec une cérémonie officielle, réglée au millimètre, dans la cour de l'hôtel des Invalides. Cet honneur, y ont droit les figures politiques, grands résistants et soldats morts au combat. Ce fut aussi le cas des victimes des attentats du 13 Novembre. Il n'y a pas de règle écrite pour déterminer qui en bénéficie. « A chaque fois, la décision s'impose d'elle-même, explique l'Elysée. Il a semblé évident au président de rendre un tel hommage à Manuel Valls. » Dimanche, au lendemain de son décès, deux représentants de sa famille ont rencontré Jean-Pierre Hugues, nouveau directeur de cabinet de François Hollande, pour évoquer les contours de cette liturgie républicaine à la scénographie dépouillée. « Il n'y a pas d'originalité, on est dans l'épure du rituel », confie un proche du chef de l'Etat.