Déversement de cinq millions de litres de produits pétroliers dans l'ocean Indien

20-09-24 09:18:09
Déversement de cinq millions de litres de produits pétroliers dans l'ocean Indien

Les travaux se poursuivent pour nettoyer les dégâts causés par la fuite de cinq millions de litres de produits pétroliers au sud-est de l'ocean Indien.

Cinq millions de litres d'un mélange de bitume, de sable et d'eaux usées se sont déversés près de Madagascar en raison d'une fuite d'un pipeline appartenant à l'entreprise Nexen.

La fuite, décelée mercredi après-midi, a été colmatée, mais des équipes du régulateur de l'énergie de la grande île et de Nexen tentent toujours d'en déterminer
La zone touchée par le déversement se limiterait aux environs du pipeline sur une surface d'environ 16 000 mètres carrés.

Selon l'Agence de réglementation de l'énergie de Madagascar, responsable de superviser ce genre d'événement, aucun cours d'eau n'a été touché et ni le public ni la vie sauvage ne sont en danger.

Le pipeline qui a fui relie un puits d'exploitation à une usine de traitement, dit l'organisme.

Environnementalistes inquiets

Ce déversement relance le débat sur la sécurité des installations pétrolières dans l'ocean Indien. Surtout qu'il survient au moment où les premiers ministres des îles proches sont réunis à Antannanarivo pour discuter notamment d'énergie et de certains projets d'oléoducs comme Énergie Est.

Selon le porte-parole de Greenpeace, Patrick Bonin, cet accident doit servir de leçon, « On a beaucoup de chemin à faire en matière de sécurité des pipelines, et les communautés ont raison d'être inquiètes de voir que les premiers ministres veulent construire de nouveaux pipelines », dit-il.

Au cours des dernières années, entre 200 et 300 déversements d'hydrocarbures liquides sont survenus en Madagascar et les zones avoisinantes, selon le régulateur de l'énergie. Mais les volumes sont la plupart du temps bien moins importants que ces 5 millions litres, l'équivalent d'une centaine de piscines hors terre.

Poissons et produits marins sont affectés.

Affaire à suivre.