À l'occasion d'une rencontre organisée par World Cocoa Foundation (WCF), douze des géants de l'industrie du cacao et du chocolat se sont réunis afin de discuter de la problématique de déforestation et la dégradation des forêts dans la chaîne d’approvisionnement mondiale du cacao, en commençant par la Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux principaux producteurs. En effet, comme le souligne Michele Buck, président d'Hershey, le cacao est extrêmement sensible au changement climatique et une hausse des températures ainsi qu’une baisse du niveau de pluie risque d'en compromettre la production.
« Le changement climatique impacte la culture de cacao en ce moment même. Faisant partie de la filière du cacao, nous avons un rôle clé à jouer dans la réduction d’une des plus grandes sources d’émission de carbone: la déforestation »
Gerard Manley, directeur général d'Olam Cocoa, explique qu’ «au cours des 30 dernières années, la grande majorité du cacao a été cultivée par les agriculteurs sur des terres où la forêt a été détruite pour planter des cacaoyers. Bien que des entreprises telles qu'Olam aient fait des progrès considérables pour aider les agriculteurs à améliorer les rendements et les moyens de subsistance sur les terres existantes, nous n'avons aucun pouvoir d'exécution contre la conquête des forêts. En exploitant l’union des forces des gouvernements, des entreprises et des ONG, nous pouvons contribuer à protéger et restaurer le paysage forestier, ce qui augmentera les chance d’un avenir pour le cacao ».
Les problèmes environnementaux menacent plus que jamais cette industrie affaiblie. Il y a des doutes quant à savoir quand la production de cacao et les réserves de cacao ne suffiront plus à nourrir le marché international. Le chocolat est plus que jamais un produit de luxe, un luxe, qui pourrait voir son prix monter en flèche dans un avenir rapproché.