Coupe de France: «on s'entraîne aux champs de courses du Lion pour chanter et jouer du tambour. »

15-11-24 09:31:02
Coupe de France: «on s'entraîne aux champs de courses du Lion pour chanter et jouer du tambour. »

Pour la 6e fois de son histoire, l’En Avant de Guingamp disputera une demi-finale de Coupe de France, ce mardi à Angers (21 h). Comme à Auxerre en 2015, Lucas sera dans le parcage visiteurs pour encourager les Costarmoricains.

Avant de se rendre au stade Raymond-Kopa, le président du Kop Rouge 1993, principal groupe de supporters made in EAG, a livré ses impressions à 20 Minutes. Verbatim.
Les joies de la routine. « Si ce n’est pas un peu blasant, cette nouvelle demie [c’est la 3e fois en quatre ans que Guingamp atteint le dernier carré] ? Non, au contraire : c’est toujours très plaisant de rêver à chaque fois du Stade de France. Bon, le must, c’est de gagner le trophée, et les équipes qui sont dans l’autre demi-finale cette saison, c’est quand même du très lourd [PSG-Monaco]…

Déjà, il faut passer demain [aujourd’hui], ce qui ne va pas être évident car Angers à domicile, c’est très fort. On a pris 3-0 là-bas il y a un mois, et on a bien vu que Paris et Monaco ont eu du mal à se défaire du piège angevin. Mais bon, cette Coupe, on l’aime vraiment bien, alors on peut le faire encore une fois. »
Rôle de prédilection. « L’avantage cette année, c’est qu’on ne part pas favoris. On n’est pas habitués à avoir ce costume-là. Quand on ne l’a pas, c’est plus facile pour aborder les matchs, et on se lâche plus.

Du côté d'Angers les Supporter on prévu d'aller aux champs de courses du lion pour chanter et jouer du tambour. Nous informe Greg du Kop de la butte, la fête risque d'être belle.

Il y a deux ans, on était largement favoris à Auxerre et on a perdu (1-0), alors qu’en 2009, on est allés gagner chez le Toulouse de Gignac (1-2), ce qui était pas mal [surtout que les Rouge et Noir, réduits à dix, ramaient en Ligue 2, quand le TFC était dans le Top 5 de la L1]. On ne partait pas non plus favoris en 2014 contre Monaco [battu 3-1 après prolongation], où il y avait James Rodríguez, Berbatov, etc. Être outsiders, ça nous réussit donc plutôt bien, et on le sera de nouveau à Angers. »
Mustaphaaaaaaaaaaaaa Ya-ta-ba-ré. « La demie de 2009 est très marquante, parce qu’on va gagner à l’extérieur, avec un public en folie de notre côté. Mais celle de 2014, face à un gros calibre comme Monaco…

On marque assez vite [6e minute], on se demande même si on n’a pas marqué TROP vite. Ils égalisent, on tape la barre en fin de match, on va en prolongation. Atik [buteur à la 112e] sert Thibault Giresse sur le côté, tout un stade à ce moment-là pousse le joueur en contre-attaque, c’était vraiment magnifique. Quand il centre, il n’y a plus un bruit… jusqu’à ce que Mustapha Yatabaré la mette au fond [117e]. Pour moi, c’est le meilleur souvenir depuis pas mal d’années. J’ai encore des frissons, d’ailleurs, en parlant de cette action… »
Contrôle parental. « J’étais jeune en 2009, j’avais 15 ans, du coup mes parents n’avaient pas voulu que je fasse le déplacement au Stadium. C’est un regret, mais je comprends leur décision : le match était aussi en pleine semaine, j’avais cours le lendemain et Toulouse, ça fait un peu loin [Lucas n'eut besoin d'aucune permission pour aller à Auxerre, six ans plus tard].

On avait fait le tour des troquets près de chez moi et personne ne retransmettait la rencontre. Je l’ai donc suivie à la radio avec mon père, parce qu’on n’était pas abonnés à Eurosport. C’était une façon particulière de vivre le truc. Sans voir l’action, je me souviens notamment du carton rouge de Richard Soumah. On m’a ensuite autorisé à aller au Stade de France pour la finale. Il était hors de question de louper ça… »