C'est une des premières réformes du Ministre de l'Education Nationale, Jean-Michel BLANQUER.
Au cours des dernières Questions au Gouvernement, le Ministre a affirmé la mise en place de la circulaire rendant obligatoire le dépôt d'une "lettre de motivation" au cours des épreuves de rattrapages pour prouver "la volonté, le sérieux et les capacités rédactionnelles" du candidat. Une annonce qui étonna certains rectorats par sa singularité, mais qui figurait depuis belle lurette dans les propositions de campagne de l'ex-candidat à la Présidentielle, désormais victorieux.
Mais que signifie cette lettre ? Selon la circulaire, l'élève devra au cours de sa préparation - durant cette fois-ci 30 minutes au lieu des 20 minutes réglementaires pour laisser le soin de rédiger la lettre - préparer 20 lignes dans lesquelles il développera ses motivations, ses ambitions et il réalisera une auto-critique de son comportement l'année passée, afin de "responsabiliser l'élève surle comportement peu assidu qui a mené au premier échec du baccalauréat" selon le Premier Ministre. Par la suite, la lettre devra être lue à voix haute par le candidat à voix haute, afin d'évaluer la capacité d'élocution de ce dernier et sa gestion du stress, nécessaires pour évoluer dans le milieu professionnel. Cette lettre, bien que non obligatoire pour l'obtention du baccalauréat au second groupe, sera notée sur 30 de la note à l'oral.
Cette circulaire, mise à jour à l'aube des épreuves de rattrapages du baccalauréat 2017, ne cessera pas de faire couler l'encre de nos bacheliers, mais aussi les pétitions : en effet, dés les premières minutes les syndicats étudiants se sont mobilisés pour dénoncer l'injustice de ce nouveau système et la stigmatisation entre les élèves timides ou ceux qui ne posséderaient pas de capacités rédactionnelles suffisantes et les autres.