A cœur ouvert

17-09-24 12:07:38
A cœur ouvert

Ecrire pour exulter, écrire est ma thérapie.
Aujourd’hui est un grand jour, j’ai trouvé, oui j’ai trouvé ma pathologie, ma maladie, mon mal profond.
Pour rappel et éthologiquement parlant, « pathologie » vient du Grec ancien « études des passions ». Marrant cette notion de passion, étroitement liée à un état amoureux, sois disant éphémère comme au tout début d’une relation, mais soyons honnête, l’état passionnel ne dure pas longtemps et tant mieux. Tout était confus avant que je comprenne aujourd’hui, ce fut long, très long avant de digérer, d’encaisser, et d’assumer ce mode de fonctionnement. L’amour passionnel est toxique, il donne des ailes mais rend con, il met dans un état euphorique mais détruit, il fait faire de belles choses mais aussi stupides, il est envahissant, il étouffe sa ou son partenaire si il ou elle n’est pas en phase ou au même état passionnel, et il nécrose. Il donne au couple un bien être mais le réduit à l’état de consommable une fois cette passion dissipée.
Alors que faire ? Se barrer vite une fois que les papillons dans le ventre sont crevés ? Et recommencer pour retrouver cet état ? Certains le font, mais réécrire l’histoire, est-ce vraiment utile est constructif ?
Si au terme de tout état passionnel, vous réalisez que vous n’aimez pas la personne, si au terme de tout état passionnel, vous tombez dans l’ennui, si au terme de tout état passionnel vous voulez recréer un état passionnel « forcé » pour remonter sur votre nuage, croyez-moi, vous avez un sérieux problème. Le problème ce n’est pas l’autre, c’est vous.
Alors que faire ? Quitter la personne avec qui on vit depuis plusieurs années, tout plaquer, « détruire » l’édifice de plusieurs années, grippant la machine bien huilée d’une vie de couple avec enfants ? C’est une solution en effet, et la solution la plus « facile ». C’est en tout cas la solution bien adoptée dans notre société, rien ne vas plus, au revoir.
Au risque de m’attirer tous les foudres de guerre, c’est la solution la moins courageuse. Attention je ne parle pas de cas extrêmes, je ne parle pas de cas où il y’a violence conjugale ou psychologique, ou potentiellement adultère (c’est un autre débat). Le courage en mon sens, réside dans la volonté de vouloir avancer encore la main dans la main, le courage réside dans la force d’essayer de se donner les moyens. Il est plus difficile d’inscrire une relation sur du long terme, que d’y mettre court.
Après auto diagnostic, j’ai conscience de ma maladie, c’est déjà un grand pas, je ne me voile pas la face, et je sais qu’il faut que je me soigne, personne ne pourra le faire à ma place.
Vous allez me dire, mais c’est quoi ton problème Yann ? Mon problème est que j’ai une vision erronée de l’amour. En pensant que l’amour n’était que passion, grossière erreur.
J’ai donc perdu toute clairvoyance de l’amour de soi, de mon attente de l’amour des autres et certainement de l’amour que je donne. Ça peut vous paraitre stupide, mais c’est ce qui fait que je reproduis les mêmes erreurs, c’est ce qui fait que je ne peux plus me regarder dans la glace en me trouvant beau (parce que je suis beau croyez-moi), c’est ce qui fait qu’a plusieurs reprises j’ai voulu tout plaquer et partir loin, c’est ce qui fait que je ne sais pas comment aimer, peut-être parce qu’on ne m’a jamais appris ; c’est une piste.
Et dieu sait que j’ai de l’amour en moi, stocké quelque part, de l’amour pour mon fils, mes parents, mes amis et ma douce. C’est ce qui fait qu’à ce jour, je refuse et je me battrais bec et ongle pour ne pas tout plaquer.
J’ai juste besoin de canaliser tout ça, de puiser au bon endroit, de retrouver la force, et surtout de comprendre pourquoi je suis ainsi. C’est le début d’une reconstruction en priorité à titre personnel, mais aussi pour mes êtres chers.
Pour finir sur une touche positive, une jolie citation de Frédéric Fanget ; Oser la vie à deux (2010)
« Oser la vie à deux, c'est avoir une confiance positive en soi, en l'autre et dans le couple. C'est oser la création d'une œuvre originale, à deux »
Yan Paul Noam, à cœur ouvert