L’inquiétude gagne autour de cet établissement de proximité qui perd un à un ses services et ses médecins .
Où va l’hôpital de Bastia? La question angoisse de plus en plus le personnel qui voit partir, un à un, non seulement les médecins mais les services.
À l’hôpital de Bastia (2B) , les beaux jours semblent se faire attendre. Dernier épisode en date, l’annonce plutôt brutale, le 5 janvier, de la fermeture, la nuit, le week-end et les jours fériés, de la salle de surveillance.
Outre la suppression de deux postes d’aides-soignantes et de l’équipe de nuit, cette fermeture partielle annonce un ralentissement de l’activité du bloc opératoire.
« Nous ne sommes au courant de rien, et cela depuis des années.?»
Des années?? Les ennuis ont commencé, selon les syndicats, précisément en octobre 2011, avec un premier départ, concocté au cœur de l’été, du service des ressources humaines. Le gros des agents chargés d’établir les paies, d’organiser les formations, de gérer les affaires du personnel et les dossiers administratifs des 1?400 agents de l’hôpital ont pris le chemin d’Ajaccio (2A) l’hôpital dit «?support?».
Le personnel, au retour des congés, s’est aperçu que le bureau du personnel était fermé. Puis il apprend, par des bruits de couloirs, le départ du responsable de la réanimation. Ces événements cumulés créent un climat psychologique défavorable. Il est nécessaire de faire un effort de communication au personnel qui se pose des questions sur le devenir de l’hôpital de Bastia .
Et l’histoire ne s’arrête pas là , le directeur Général Pascal Forcioli s’inquiète , Il évoque «?le manque d’attractivité de l’hôpital de Bastia ressenti par les médecins et le risque de les voir partir un à un d’ici dix ans si un projet fort n’est pas anticipé?». Le verdict est attendu pour le mois février 2018.
Deux scénario devraient être présentés au comité médical du groupement hospitalier. Un médecin, qui a souhaité garder l’anonymat, juge que beaucoup de ses confrères considèrent «?la partie jouée et qu’il vaut mieux tenter sa chance ailleurs, d’autant plus que la direction du groupe n’ose pas dire la vérité?».
À ces incertitudes s’ajoute une question?: que va devenir le site de l’hôpital??
LE MONDE.FR