Un véhicule électrique alimenté par des anguilles

13-10-24 10:22:29
Un véhicule électrique alimenté par des anguilles

La découverte faite par Alosio Piscato, un entrepreneur du Yucatan, a surpris la communauté scientifique plus tôt cette semaine. En effet, à chaque jour ouvrable, depuis près de dix ans, cet homme se rend à l’usine de conserve de poisson avec son camion léger mû à l’énergie électrique. Bien qu’aucune centrale ne desserve sa demeure, personne ne s’en étonne au village puisque Al Piscato fait commerce de la chair d’anguille électrique tout comme son père et son oncle Carpasol.

Cette espèce de poisson, bien que comestible, offre peu d’intérêt pour la majorité des pêcheurs puisque les gymnotidae peuvent émettre des décharges électriques jusqu’à 72 heures après leur mort. De plus, les lieux où se concentrent ces poissons chats sont difficiles d’accès et généralement très éloign?s des marchés publics. Tout ceci n’est pas parvenu à décourager Al Piscato qui a confié son secret à notre journaliste mardi. « En 2008, j’ai eu l’idée d’utiliser les relampagos pour recharger les batteries de mon Ford Ranger converti à l’électricité. Depuis, j’utilise mon camion chaque jour pour me rendre à Achiganiez pour vendre mes filets de poisson dont j’ai pris soin de neutraliser la charge électrique. »

Un procédé risqué et dangeureux pour la santé
Afin de les rendre propres à la consommation, les relampagos (foudre, en espagnol) sont plongés dans une solution acide de chlorure de zinc dans laquelle sont immergées des anodes de cuivre et d’argent. L’électricité résultante est emmagasinée dans des piles au plomb recyclées qui remplaceront les 14 piles qui ont été vidées durant le voyage de 58 kilomètres effectué la veille. Il faut tout de même un trentaine de poissons pesant entre huit et vingt kilos pour produire la charge nécessaire, aux dires de monsieur Piscato.

Comment cela est-il possible? D’abord, ce phénomène est associé à deux espèces de poissons chat et non à des anguilles, comme le laisse entendre leur nom populaire. Pour éviter la prédation par les alligators, l’électrophorus est capable d’émettre des décharges de 860 volts avec un courant de 2 ampères dans un rayon de 30 centimètres autour de lui. « Assez pour paralyser un cheval » selon l’oncle Crapèsol. Malgré tout, plusieurs scientifiques sont demeurés sceptiques quant à l’utilisation de l’électrophorus pour subvenir aux déplacements sur nos routes. Cependant, tous reconnaissent que la quantité de poissons disponibles augmente au fur et à mesure que le public parcourt cet article, tout comme vous présentement.

Comme quoi, comme l’écrivait Thomas Edison, il ne faut pas croire tout ce que nos yeux entendent sur internet. Bon premier avril tout le monde!