Un groupe d'une quarantaine de personnes, bloquent depuis ce 17 novembre, les entrées de la zone commerciale située entre Puilboreau et La Rochelle, des feus sont allumés, des barricades levées sur la rocade à l'entrée de la ville de La Rochelle et des bouts de verre éparpillés sur les abords des voies.
La journée s'est déroulée sans heurts jusqu'au couché du soleil, l'ambiance était bon enfant, les automobilistes compréhensifs, tout se déroulait parfaitement malgré la non déclaration en préfecture de la manifestation.
Les faits graves se sont déroulés ce 17 novembre vers 20 heures dans la petite commune de Beaulieu en Charente Maritime.
Patrick P. âgé de 36 ans, automobiliste sans histoire et résidant dans le quartier rochelais de Mireuil, apprend par téléphone que sa femme enceinte de 8 mois est sur le point de mettre au monde leur troisième enfant.
Aussitôt, il prend son véhicule et se dirige sur l'entrée de rocade la plus proche mais se heurte au barrage monté plus tôt dans la journée par des manifestants. Ils ne veulent rien savoir, lui disent de faire demi tour mais Patrick, face à l'urgence de la situation, le temps étant compté, ne peut s'y résoudre alors il fait ronfler son moteur.
C'est alors que des individus vêtus de gilets jaunes commencent à frapper son auto à coup de pied et de morceaux de bois. Paniqué, Patrick s'enferme dans son véhicule mais des manifestants prêts à en découdre finissent par briser les vitres de sa Peugeot, arrivent à l'extirper de son habitacle et se mettent à le frapper violemment. Sebastien F. jeune policier tout juste arrivé à La Rochelle essaye de disperser les plus violents du groupe mais se fait lyncher à son tour devant ses collègues impuissants.
Les deux jeunes hommes gisent inconscients sur la chaussée, les insultes, les crachats et les coups pleuvent à n'en plus finir. Le supplice durera jusqu'à l'arrivée de plusieurs véhicules de Police et de Gendarmerie nationale, venus mettre fin à la barbarie.
Ils sont transportés aux urgences de La Rochelle dans des véhicules des forces de l'ordre, le samu 17 ne pouvant arriver sur les lieux. Ils décèderont tous les deux de leurs blessures : Patrick durant le trajet laissant derrière lui deux petits garçons, jumeaux, âgés de 6 ans, la petite Aurélie née dans la soirée chez une amie de sa femme dans un appartement de la Résidence Corneille à Mireuil et Sebastien, jeune gardien de la Paix de 23 ans originaire du Morbihan décède aux urgences laissant derrière lui des parents effondrés depuis qu'ils ont appris la mauvaise nouvelle par le médecin de garde.
Une enquête pour dégradation en réunion et homicide involontaire devrait donner lieu à des interpellations très prochainement d'après une source proche de la magistrature.