Reporté depuis des mois pour absence de la partie adverse, c'est ce lundi que le procès de l'ESP a été ouvert au tribunal de première instance de Casablanca.
Représenté en la personne de Mme Alami, l'ESP, accusée de maltraitance et de voies de faits graves sur un jeune étudiant, a été entendue par les juges d'instruction sur la responsabilité de l'école dans l'affaire.
Contactée par notre journal, la mère de l'étudiant est venue raconter les événements qui ont mené aux accusations.
« A partir du 15 Avril dernier, j'ai remarqué qu'il changeait d'humeur dès que nous nous approchions de l'école, il pleurait sans cesse...des jours, il feignait d'être malade pour rester à la maison, raconte Mme. F. mère de l'étudiant en question, ce n'est que deux semaines plus tard, suite à des vomissements répétitifs que je l'ai emmené au CHU...Ce qui a permis de détecter un érythème fessier, et c'est à ce moment que j'ai décidé de porter plainte .»
Dr. Berrada, pédiatre intervenant au CHU Ibnou Rouchd, convoqué par le tribunal comme témoin-expert nous explique :« Quand on me l'a présenté, le petit étudiant présentait des fesses particulièrement rouges, chaudes et douloureuses, accompagnées de petits points ou plaques rouges sur les cuisses. Cela ne veut dire qu'une chose que le jeune subit sinon une maltraitance, du moins, de la négligence...Il est clair qu'on lui fait porter des couches trop serrées et des culottes de plastique qui empêchent l’air de circuler, qu'on ne prend même pas la peine de changer les couches du petit, que les fesses ont été irrités par l'urine ou les selles...ne parlons même de délicatesse ou d'attention, c'est révoltant. » Et d'ajouter « Dès ce moment j'ai informé la mère puis la police d'un cas probable de maltraitance. »
« Dès qu'il s'agit de payer ou de répondre de l'absence de mon petit, ça s'empresse de nous appeler...mais pour faire leur boulot, y'a plus personne » criait la mère choquée et sous l'émotion à la sortie du tribunal...
Quant à Mme.Alami, refusant nettement tous les autres micros a déclaré ne faire confiance qu'à notre média, voici sa déclaration :
« Nous regrettons cet incident, ce qu'a vécu le petit étudiant est sans doute malheureux. Toutefois, au moment de l'incident, le dit étudiant, n'avait pas encore réglé sa situation avec le service comptable et de ce chef ne pouvait pas bénéficier de couche de rechange. Encore une fois nous regrettons ce qui s'est passé, mais nous ne pouvons en aucun cas en être tenu pour responsables. Laissons la justice dire son mot.»