Les salariés du Technocentre Renault à Guyancourt (Yvelines) ont accueilli ce jeudi 23 mai la nouvelle de la délocalisation du site en Chine avec émotion. "Il était là depuis plus de 30 ans, donc ça fait bizarre", confie un ouvrier qui a l'impression de perdre son bébé.
Renault quitte donc son site historique, direction Hangzhou dans l'est de la Chine. Une délocalisation qui ne sera pas synonyme de fermeture de toutes les usines en France. Parmi les 10 000 salariés du Technocentre, 1000 personnes devraient être réaffectés sur le site de Flins. Les syndicalistes ont tout de suite réagi: "Il n'y aura pas de licenciement sec, mais ça veut dire quoi ? Des licenciements déguisés ?", se demande Jean-Luc Bielitz de la CGT. Il demande, comme les autres syndicats, que tous les emplois y compris les 4000 emplois des sous-traitants soient conservés. Renault pourrait définitivement quitter la France en 2022.