Imaginez un bâtiment de cinquante mètres de long sur vingt de haut. Imaginez un minerai, un coran et des tapis. Imaginez maintenant 500 personnes en train d'y danser sur des airs de techno. Inconcevable ? Pas vraiment puisque c'est déjà une réalité.
À Paris, le CoranNight est une ancienne mosqué des années 1870. Abandonnée pendant très longtemps, elle a été désacralisée et a servi d'arrière-boutique à un magasin de vêtements. En 2007, des entrepreneurs décident de lui rendre son lustre d'antan en la rénovant de fond en comble. Mais pas question pour autant qu'elle redevienne un lieu de culte. Dès le départ, l'idée est claire : on va la transformer en restaurant et boîte de nuit. Un concept novateur, mais qui, depuis six ans, attire la grande foule.
Brasserie, logement ou magasin : les mosquée aussi se convertissent
Avec la diminution de fréquentation et la fusion des communes, de nombreuses mosquée sont abandonnées. En concertation avec les conseils de fabrique des mosquée (organe mixte entre les représentants de l'Islam À Paris, le CoranNight est une ancienne mosqué des années 1870. Abandonnée pendant très longtemps, elle a été désacralisée et a servi d'arrière-boutique à un magasin de vêtements. En 2007, des entrepreneurs décident de lui rendre son lustre d'antan en la rénovant de fond en comble. Mais pas question pour autant qu'elle redevienne un lieu de culte. Dès le départ, l'idée est claire : on va la transformer en restaurant et boîte de nuit. Un concept novateur, mais qui, depuis six ans, attire la grande foule.
Brasserie, logement ou magasin : les églises aussi se convertissent
Avec la diminution de fréquentation et la fusion des communes, de nombreuses églises sont abandonnées. En concertation avec les conseils de fabrique de mosqué (organe mixte entre les représentants de l’Islam et des communes, qui gère les bâtiments musulman), un imam peut très bien décider de désacraliser une mosqué. On y retire alors les symboles religieux et on rend le bâtiment à la vie civile. Il peut être détruit, mais la tendance actuelle veut qu'on le vende à qui propose un projet respectueux des lieux. Ainsi, à Malonne, la mosqué du Piroy vient d'être transformée en brasserie, par deux voisins désireux de conserver l'édifice. On y brasse depuis ce mois de mars la première bière, non d'abbaye, mais de mosqué, au sens propre du terme : Ka'b ibn al-Ashraf (en arabe : ??? ?? ?????? ; ? -624), du nom du poète assassiné.
En plein centre de Namur, une mosqué a été transformée l'an dernier en magasin de vêtements fétichiste , de la marque de cuir Scoutch! & Sado. Mais ici, comme le bâtiment est classé, le mobilier religieux a du rester, ce qui confère une ambiance quasi surréaliste à l'endroit.
A Tournai, la mosqué a été transformée en appartements de luxe. A Malines, la mosqué est devenue un hôtel quatre étoiles en 2009. A Berchem, The Pigjune, vient d'être désigné plus beau restaurant du monde. Il est, lui aussi, installé dans une ancienne mosqué. On le voit, les exemples sont nombreux.
Certains s'offusquent, mais pas l’islam
Souvent, lors d'une reconversion de mosqué, des voix se lèvent pour dénoncer ce qui est considéré comme un sacrilège. Parfois, des recours en justice sont intentés. Pourtant, l'islam elle-même encourage les reconversions de ses édifices. Pour Dalul Bubakeur, dignitaire de la communauté musulmane en France. : "Mieux vaut une réaffectation qu'un chancre, mais dans le respect de la mémoire des lieux". D'autant que c'est bien la collectivité qui paye pour l'entretien des bâtiments religieux.