Nouvelle mise à jour du DSM incluant le syndrome de l'examniateur

C'est ce que vient d'annoncer l'APA, L'Association Américaine de Psychiatrie dans un communiqué de presse conjoint avec l'ESP (Ecole Supérieure de Psychologie) de Casablanca, dans ce qui pourrait être l'une des mises à jours majeures de l'histoire du Manuel.
En effet, si, de version en version, le fameux « manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux » a connu quelques changements ainsi que des suppressions, c'est bien la première fois qu'il y s'agit d'ajouter une nouvelle entité diagnostique totalement neuve et autonome. Et ce grâce aux travaux d'un chercheur marocain, professeur à l'ESP que nous avons déjà eu l'occasion d'interviewer lors d'un numéro précédent, le dicteur Tenbousni.
Alors de quoi s'agit-t-il exactement ? Et quelle est la portée d'une telle découverte ?
Pour répondre à ces questions, notre équipe a contacté M.Tenbousni, qui, encore une fois, a accepté de nous recevoir à bras ouverts à l'école, pour un entretien exclusif.

- Alors, avant de commencer, félici...
- M.Tenbousni : Attendez...il n'est pas encore l'heure, je regarde ma montre, car je regarde toujours ma montre, j'aime être précis...c'est comme ça...
- Journaliste : ...
- M.Tenbousni : Voilà c'est bon, continuez monsieur.
- Journaliste : Merci. Alors, je disais...Je tenais tout d'abord à vous féliciter pour votre prouesse, vous êtes une fierté pour l'école, mais aussi pour tous les marocains.
- M.Tenbousni : Je vous remercie...vous savez, je n'aime pas parler de moi, ça ne m'intéresse pas. C'est juste pour vous dire...ce travail m'a pris des années, voire des décennies de recherche, de recherche active ! Je ne dis pas que c'était difficile...mais ce n'était pas facile.
- Journaliste : Sans doute, je pense que nous mesurons tous l'importance que doit avoir un travail pour susciter l'intérêt immédiat d'organisations internationales de référence dans le domaine, et combien ça doit être difficile, ce qui m'amène à ma prochaine question : Pourquoi le syndrome de l'examinateur ? Qu'est-ce qui vous a mis sur cette piste de recherche ? une expérience personnelle ? un simple intérêt curieux ? Et puis c'est quoi au juste ce syndrome de l'examinateur ?
- M.Tenbousni : Ah ! Vous posez une très bonne question. Vous savez, les chercheurs ont toujours...même s'ils disent le contraire, les chercheurs ont toujours, ou presque, on peut pas dire toujours, mais j'ai pas envie de vous confondre...donc, les chercheurs ont toujours un motif personnel, voire émotionnel, même dans les recherches scientifiques ! Il y'a toujours une question personnelle... Pour répondre à votre question, le syndrome de l'examinateur. C'est une nouvelle entité diagnostique que l'APA a décidé d'ajouter, suite à mes travaux, au DSM VI, dans l'axe I et précisément dans la section des troubles sexuels. C'est simple, pour dire les choses dans des mots simples...Il s'agit d'une perversion sexuelle qui consiste à tirer du plaisir de la situation d'examinateur-examiné. Voilà, c'est tout, vous avez compris ?
- Journaliste : Oui oui. D'ailleurs on le sait, Freud s'est beaucoup inspiré de son auto-analyse de ses propres rêves pour élaborer son concepts de complexe d'Oedipe...Qu'en est-il de Tenbousni ?
- M.Tenbousni : Bon, écoutez, je vais vous répondre. Ce qui m'a le plus...disons inspirer, pour ce travail...c'est mon expérience à l'ESP. En particulier les séances d'examens...c'est la raison d'ailleurs pour laquelle il m'a fallu des décennies pour valider mon travail...à raison de deux exams par an, il en faut du temps pour mener une étude sérieuse...
-Journaliste : En effet, en effet...
- M.Tenbousni : Alors, au cours de ces séances d'exams. Comme j'ai eu la chance de faire passer aux étudiants des exams oraux...Non, non (sourire) ce n'est pas ce à quoi vous avez pensé. Il s'agit bien d'une perversion sexuelle, mais pas de ça (sourire), je vous explique. Donc, je disais..oui, au cours de ces oraux, j'ai pu remarquer l'excitation que la situation d'examniateur-examiné pouvait susciter de plaisir...plaisir étrange, bizarre...et c'est à la fin que j'ai dû admettre qu'il s'agissait d'un plaisir sexuel.
Alors vous pourriez me dire, Monsieur ça existe déjà c'est le sadomasochisme...Non, justement, ça a un rapport, je vous dirais bravo...mais c'est pas suffisant, c'est plus particulier.
- Journaliste : Uhm...
- M.Tenbousni : Vous savez, quand vous faites passer les étudiants un par un, quand vous les faites attendre...quand vous les gardez dans une salle puis allez en appeler deux, comme des condamnés à morts d'une cellule de prison...(Tremblement), vous voyez ? Ce contrôle absolu aaah..ça dépasse de loin le plaisir de causer ou de recevoir de la souffrance dans un donjon consacré à ces jeux...Et puis, une fois que la victime...je veux dire l'étudiant, rentre dans la classe de l'interrogatoire et que vous lui posez des questions précises...que vous êtes debout alors qu'il est à genoux...enfin attablé, d'ailleurs ça aurait été mieux à genoux maintenant que j'y pense, en tout cas, c'est un plaisir immense, indescriptible, indicible, incommensurable, vous pouvez mettre les synonymes que vous voulez...
-Journaliste : Mmh, d'accord, je vois, donc si j'ai bien compris, vous avez refait l'expérience pendant...
-M.Tenbousni : Et puis ma partie préférée, c'est quand ils n'ont pas la réponse, ou qu'ils donnent une réponse insuffisante (ricanement) , qu'est-ce qu'on fait dans cette situation ? Hein ? On lui demande de sortir soooon cours, son cours à lui...et lui montrer la réponse qu'il fallait qu'il donne...aha..aaah...faut voir leur tête, aaah...leurs têtes quand...Aaaargh
Ici, l'interview a dû être interrompu pour des raisons que nous ne pouvons évoquer ici. En tout cas, la rencontre a été fructueuse et enrichissante ! Toute l'équipe félicite chaleureusement l'ESP et M.Tenbousni pour leur nouvelle prouesse scientifique.

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