ROSSETTI : LA MISSION A VAU-L'EAU
11-10-24 02:32:34
Sacrée mission qui aura fait couler beaucoup d'encre pour au final aboutir à un scénario pour le moins inattendu pour ne pas dire ubuesque. Après des mois de concertations à rencontrer élus locaux, nationaux et la communauté médicale pour établir un scénario apte à satisfaire le plus grand nombre, le missionné, grand optimisateur en chef de notre système de santé régional, livre enfin son scénario magique pour régler les problèmes de démographie médicale et les dépenses de Santé pas assez maitrisées.
Un nouvel hôpital verra bien le jour mais ce ne sera ni en périphérie de Lannion, ni de Guingamp. Le nouvel hôpital flambant neuf costarmoricain verra le jour sur l'île aux moines! Vous avez bien lu et, non, vous ne rêvez pas! Elle est la seule de l'archipel des sept îles à posséder une source d'eau douce (d'excellente qualité au demeurant) et sera la première à être dotée d'un hôpital dernier cri avec bloc opératoire et maternité à vision panoramique sur la mer avec en toile de fond la côte de granit rose. "L'intégration au site par mimétisme structurel et l'énergie verte seront bien entendu la clef de voute de cet hôpital que tout le monde nous envira ! Il permettra à terme de réserver les meilleurs soins aux personnes qui en auront les moyens. L'hôpital sera accessible des héliports de Saint-Brieuc et Lannion et une ligne directe de vedettes sanitaires sera mis en place. Le but est de créer un pôle d'excellence 5 étoiles dans un site unique et classé qui contribuera à diminuer les dépenses de Santé. Restreindre l'accès géographique à une structure qui comprendra un plateau technique dernier cri, exhaustif et superlatif est la garantie de contribuer à sauver notre système de Santé. Imaginer le confort pour les personnels d'opérer face à la mer ou pour les jeunes maman de respirer pareil iode, ça n'a pas de prix ! Comme à Dinan et Saint-Malo, les hôpitaux de Guingamp et Lannion seront allégés afin d'éviter les redondances et effet miroir, au profit d'un centre hospitalier Briochin plus central et pérenne que jamais. Nous avons conscience que cette hypercentralisation causera certaines inégalités dans l'offre de soins des territoires concernés mais pouvons-nous encore nous permettre de nous soigner au-dessus de nos moyens ? Il faut savoir raison garder si nous ne voulons pas voir notre système privilégié de santé mourir définitivement. Est-ce vraiment cela que nous souhaitons ? Le plus important n'est-il pas de respecter l'ordre naturel des choses ? "
