C'est peut-être la fin d'une cavale qui aura duré plus de onze ans. L'AFP a appris, vers 22 heures que, lors d'une opération les ayant contraints à faire évacuer tout un immeuble brestois, près de 35 policiers et gendarmes ont été nécessaires pour interpeller un homme locataire d'un appartement, âgé d'une soixantaine d'année et suspecté d'être le célèbre tueur nantais ayant décimé toute sa famille en 2011 et introuvable depuis lors.
L'opération, s'étant tenue très tôt ce matin à l'aube n'a fait aucun dommage, le suspect n'ayant opposé aucune résistance. Il a aussitôt été conduit au commissariat de Brest, pour y être placé en garde à vue. Le parquet a précisé qu'il existait des indices « graves et concordants » contre cet homme, ce qui rend nécessaire une enquête approfondie. Selon nos premières informations, l'homme interpellé vivrait à Brest depuis 2017, n'exercerait aucune activité professionnelle et serait une personne particulièrement solitaire, la plupart des habitants de l'immeuble ignorant sa présence dans cette résidence.
Les forces de l'ordre auraient été alertés en fouillant les conversations du téléphone portable d'un autre homme placé en audition libre quelques heures plus tôt, mais sans que plus de détails ne soient révélés, pour des raisons de sécurité. Le parquet n'a en effet pas souhaité davantage communiquer à l'heure actuelle mais précise que la piste semble être plus sérieuse que celle de Glasgow de 2019, au cours de laquelle un autre homme suspecté d'être Xavier Dupont de Ligonnès avait lui aussi été arrêté, les forces de l'ordre écossaises l'ayant par erreur pris pour le tueur de Nantes.
Si l'homme arrêté ce matin est bien reconnu comme étant Xavier Dupont de Ligonnès, cela signifierait un séisme dans l'histoire judiciaire française, cette affaire criminelle très médiatisée ayant passionné le grand public depuis 2011. Xavier Dupont de Ligonnès serait ensuite très probablement placé en détention provisoire avant d'être déféré devant le juge d'instruction nantais enquêtant sur cette affaire depuis 2011 et ce en tant que suspect numéro un dans l'assassinat de sa femme et de ses enfants s'étant déroulé en avril 2011 à Nantes et depuis lequel il avait disparu de la circulation.