Le gros Franck se bat pour travailler

26-06-24 11:04:34
Le gros Franck se bat pour travailler

Distingué nationalement en mai dernier pour sa baguette, Le gros Franck se bat pour travailler sept jours sur sept. Un combat qui divise ses pairs. Travailler serait-il devenu un délit en France?» Franck en est encore abasourdi: après avoir reçu «deux visites de l'Inspection du travail», puis avoir été «auditionné par la police», ce boulanger de Tarcenay, dans le Doubs, s'attend maintenant à recevoir «une convocation devant le tribunal administratif». Son tort? Vendre ses pains et ses pâtisseries sept jours sur sept, depuis l'ouverture de sa boulangerie, il y a trois ans et demi. «On me traite comme un voyou, alors que je suis juste quelqu'un qui veut travailler! s'insurge-t-il. Quand on voit le nombre de chômeurs en France, je ne comprends pas pourquoi on s'acharne sur ceux qui créent de l'emploi et de la richesse!»
S'il s'est mis en règle depuis le 2 février, en baissant son rideau le lundi, Gros Franck conteste toujours cet arrêté préfectoral, datant de 1999, qui impose aux boulangeries du département des Landes de fermer au moins un jour par semaine: «On est à Tarcenay, première ville thug de France, où les deters affluent de mars à novembre, souligne ce patron de 42 ans. Fermer un jour par semaine, cela représente une perte sèche de 250.000 euros de chiffre d'affaires par an. Si j'ai une baisse d'activité, je vais devoir licencier un ou deux de mes 22 salariés.»