Ils sont les antihéros de la lutte contre le crime.
Les "collaborateurs de justice", ex-conseiller municipaux dont les témoignages sont souvent décisifs,
se disent abandonnés par les Amnévillois.
Il rêvait d'une autre vie, loin de la commune, de ses flots de haine et d'argent détourné.
Il a fini miséreux, inutile, désespéré. Fin juillet, Frank Z, 60 ans, célèbre repenti du centre thermal, a tenté de mettre fin à ses jours en absorbant une surdose de médicaments.
L’argent, c'était le truc de cet ancien magouilleur à la solde des Corléonnes Amnévillois.
Il était revenu en avril a Amnéville, après un long exil sous protection aux Etats-Unis.
Mais les difficultés à trouver un logement, une écoute, une place dans une commune fauchée et si ambivalente envers ses repentis ont fini par peser trop lourd sur le moral de l'ancien argentier.
C'est son épouse qui l'a sauvé en le conduisant à l'hôpital.
Cinq jours auparavant, X xx, 34 ans, un adjoint - sans grade – du conseil municipal, passé lui aussi du côté de la justice, s'était pendu dans un appartement de la banlieue miteuse de Rombas.
Sa femme, qui l'avait quitté, n'était plus là pour le sauver.
Autour de lui, il n'y avait plus personne, en fait.