Besançon : les braqueurs étaient aussi trafiquants de stups

01-11-24 02:29:04
Besançon : les braqueurs étaient aussi trafiquants de stups

Une enquête a parfois des rebondissements inattendus. Alors qu'ils travaillent sur une série de braquages commis au printemps et pendant l'hiver 2014, les policiers de la brigade de répression du banditisme de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Besançon découvrent que les individus placés sous surveillance trafiquent aussi des produits stupéfiants. Et en particulier de l'herbe et de la résine de cannabis, achetées dans le secteur de Saint-Ferjeux mais aussi produite en culture indoor dans un appartement. Lors des interpellations menées en novembre dernier, les policiers découvrent en perquisition des plants de cannabis dans un appartement d'un multi-récidiviste prénommée Gino

Les policiers de l'antenne régionale de l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) récupèrent aussitôt ce volet de l'affaire en collaboration avec le Groupe d'investigation de la zone de sécurité prioritaire (GIZSP) de la sécurité publique.

Deux des principaux mis en cause dans les braquages écroués en novembre sont impliqués dans le trafic. Âgés de 21 et 24 ans, ils avaient été interpellés par la police judiciaire renforcée par le Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN). Tous deux agissaient avec un complice du même quartier.

Ce dernier a été arrêté la semaine dernière avec trois autres suspects dont deux « nourrices » qui prêtaient leur appartement pour cacher l'argent du trafic et entreposer le produit. Lors de sa garde à vue, il aurait admis revendre du cannabis depuis une dizaine d'années. Mis en examen, il a été placé sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Périgueux. Les deux braqueurs ont été extraits de leur cellule et ont également été poursuivis pour trafic de stupéfiants avant de regagner les prisons d'Agen et de Saintes.

La mère de l'un d'eux, qui a financé l'achat de matériel de culture indoor, a été condamnée en fin de semaine dernière à un an de prison dont 6 mois avec sursis en comparution immédiate. Les « nourrices » sont sous contrôle judiciaire.