Des avocats dans les salles de classe

Suite à une recrudescence de plaintes de parents d'élèves à l'encontre de membres du corps enseignant français, une proposition avancée sur concertation d'une majorité de syndicats affiliés au ministère de l'Education Nationale pourrait bientôt permettre aux professeurs qui le souhaiteraient de bénéficier durant les cours qu'ils prodiguent de la présence d'un avocat censé pouvoir témoigner de leur déontologie en cas de procès. Le projet de loi, qui prévoit une aide financière supplémentaire pour les établissements scolaires, auxquels imputera la rémunération des agents de justice, pourrait être ratifié en juillet 2016. Le point de départ de cette entreprise insolite et unique au monde pourrait bien être le cas de cette institutrice du Loiret démise de ses fonctions en octobre 2013 pour avoir donné une heure de colle à un de ses élèves, Jérémy, 11 ans. Le père du jeune garçon était effectivement parvenu à convaincre le Rectorat de Paris des graves violences infligées à celui-ci par ladite institutrice, mère de famille de 31 ans, avant de revenir sur ses propos après le suicide de cette dernière en janvier 2014. "Non, je le reconnais, mon fils ne subissait pas de violences outrancières, mais il n'est pas question pour autant qu'un professeur se permette de le coller. Mon fils n'est pas méchant, il est un peut turbulent mais c'est parce qu'il a son caractère", avait-il alors déclaré aux journalistes.

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