Durcissement de la Loi Evin : l'Etat en première ligne

16-11-24 11:45:00
Durcissement de la Loi Evin : l'Etat en première ligne

Dans le cadre de la lutte contre la propagande des alcooliers, le gouvernement souhaite frapper un grand coup au sein même de son administration.

Dans cette optique, et dés la prochaine rentrée scolaire en septembre 2015, tous les personnels de la fonction publique dont le nom de famille est en rapport (plus ou moins direct) avec les boissons alcoolisées ou leurs habitudes de consommation, se verra dans l'obligation d'engager une démarche de modification de son patronyme auprès du tribunal compétant, cela dans les 6 mois suivant la mise en application de la loi.
Les services dont dépendent les personnes concernées auront la tâche de vérifier la mise en œuvre de celle-ci et pourront procéder au licenciement des contrevenants.

Pour les personnes ayant un nom connoté et désireuses d'intégrer la fonction publique (hôpitaux, mairies, armée, police, éducation nationale, etc.), un justificatif de demande de modification de ce dernier sera demandé au moment de l'inscription au concours d'entrée.

Malgré les protestations de nombreux syndicats, rien n'a pu découragé la ministre Mme Tourraine pour qui : "La santé de nos concitoyens, et surtout les plus jeunes, doit être au dessus d'une simple histoire de transmission familiale." Et de rajouter : "D'ailleurs j'ai eu beaucoup de retours positifs de personnes (...) heureuses de pouvoir plus facilement changer un nom qu'ils avaient du mal à assumer."

Un point de vue qui est loin d'être partagé par les agents que nous avons rencontrés :

- Mr Raymond Bière (agent technique) : "Je ne comprends pas cet acharnement, déjà que j'ai subit des railleries toute mon enfance, voilà que ça continue... En plus je n'ai pas eu le choix, je dois m'appeler Mr Bièle..."
- Marie Apéro (bibliothécaire) : "

Le cas le plus tendancieux étant celui de Paul Glaçon (agent administratif) : "Je pense que mon chef de service à voulu faire du zèle ou bien c'est une vengeance personnelle...". Ce dernier ayant lancé un recours en justifiant sa démarche par le fait que les glaçons peuvent aussi se servir avec une eau gazeuse.

Une action de groupe a également été engagée devant le conseil constitutionnel afin de vérifier si cette loi respecte les principes de la république.

Nous avons tenté en vain de contacter certains membres du conseil qui n'ont pu donné suite à nos demandes d'entretiens, peut-être étaient-ils occupés à se réunir autour d'un verre.

Michel Plaforte