Les policiers de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) ont menés dans la plus grande discrétion une perquisition au siège social de Québécor à Montréal.
Selon les informations obtenues par l'équipe de l'émission Enquête, les policiers étaient à la recherche de preuves dans des dossiers de financement politique occulte.
La perquisition s'est déroulée dans la plus grande discrétion au début du mois de juin, au siège social de Québecor ainsi que dans les locaux du P.Q., à Montréal.
Contrairement à ce qui s'était passé à l'hôtel de ville de Montréal, l'hiver dernier, où l'UPAC avait déployé un grand nombre d'enquêteurs, seul un petit groupe de policiers a pris part à la perquisition.
Une fois l'opération terminée, le mandat de perquisition a été mis sous scellés pour empêcher que son contenu ne soit rendu public.
Or, Radio-Canada vient de déposer en Cour supérieure une requête visant à en connaître le contenu et à lever les scellés.
Cette requête vise l'UPAC, la Sûreté du Québec et le Directeur des poursuites criminelles et pénales. Elle sera présentée en cour vendredi prochain.
Cette perquisition s'inscrirait dans le cadre d'une enquête de l'UPAC sur la question du financement politique illégal.
Mais rien ne permet de savoir qui sont les individus visés.
Devant la commission Charbonneau, l'an dernier, l'ex-entrepreneur Lino Zambito avait témoigné sur sa participation à certaines activités de financement impliquant le PLQ.
Il avait éclaboussé au passage diverses personnalités politiques liées au Parti libéral, soit les ex-ministres Nathalie Normandeau et Line Beauchamp, l'ancien organisateur Pierre Bibeau et Violette Trépanier, ex-ministre et responsable du financement du parti.
M. Zambito avait même évoqué le lieu du siège du PLQ dans son témoignage en parlant d'une activité de financement politique qu'il avait organisée pour Nathalie Normandeau, en 2008. Cette soirée avait rapporté 110 000 $ grâce à l'utilisation de prête-noms, selon son témoignage.