Selon le dernier rapport du Ministère de la Santé, le mal de dos est responsable d'une consultation sur trois chez les médecins généralistes et d'une consultation sur deux en ce qui concerne les médecines alternatives ou médecines "douces".
C'est par ailleurs le premier motif d'arrêt de travail, toutes catégories d'âge confondues, coûtant plusieurs dizaines de millions d'euros à la Sécurité Sociale chaque année. Il est cependant très difficile pour les médecins inspecteurs de vérifier la véracité de la pathologie du patient, et on estime qu'il s'agit également du premier motif de fraude à l'Assurance Maladie.
Cependant en avril de cette année, a été publiée dans la très réputée revue Spinal Medecine and Surgery une étude de l'équipe suisse menée par le Dr Hinner, neurochirurgien. Après 3 ans d'études sur un nombre impressionnant de 657 hommes et femmes souffrant de dorsalgies diverses telles que lumbago, hernies discales, arthrose sévère ou spondylarthrite ankylosante, ils ont pu mettre en évidence les bienfaits du psychisme et de la sexualité dans la prise en charge de ces troubles.
Selon les résultats publiés par le Dr Hinner, l'accès à ce qu'il appelle l'"érotisme spontané médical" serait une base extrêmement prometteuse pour l'évolution de ces algies parfois très handicapantes pour les patients. Il ne s'agit pas selon lui de "consommer du porno à outrance", mais bien de vivre dans un environnement éveillant les sens.
Les sujets ayant été soumis aux tests montrent une diminution de l'estimation de la douleur de 40 (sur une échelle allant de 1 à 15) en moyenne et des périodes de rémission allongées de 56 (17-153).
Le Dr Alessandra Azouth, psychiatre, donne quelques conseils concernant cet environnement essentiel à l'épanouissement sensuel recherché par les patients. Elle explique en conclusion que la virtualisation du concept ne peut en aucun se substituer aux bienfaits de l'affect et du fantasme réalisé. Elle conseille donc aux sujets et à leurs partenaires d'imaginer jeux, situations et mises en scène propres à les captiver. Elle insiste sur le fait qu'attiser le désir du patient par des regards pleins de promesse, le surprendre par une photo envoyée sur son smartphone ou son courriel professionnel, interrompre son émission préféré pour privilégier un strip-tease sensuel seront bien plus efficaces qu'un "quicky" entre deux portes (qui au passage ne déplaira pas, mais n'arrangera rien pour le lumbago du patient). Les femmes semblent plébisciter l'arrivée de leur cher et tendre sur leur lieu de travail pour un moment câlin. Les hommes eux montrent en majorité de réels résultats lorsque le "traitement" est initié par leur partenaire.
Une bonne raison pour filer rapidement chez votre médecin.