Le 1er janvier 2016, c'est sûr, les motards français pourront acheter des motos de plus de 100 chevaux ! Mais voilà qu’à quatre mois de l'échéance, le gouvernement vient de mettre en place une nouvelle loi visant à instaurer un contrôle technique annuel pour tous les engins terrestres à deux roues motorisés.
En effet en contre partie du débridage des motos de grosses et moyennes cylindrées, chaque moto, de quelques cylindrées qu’elle soit, devra dès le 1 janvier 2016 satisfaire le passage du contrôle technique deux-roues. Ce contrôle se présentera sous la même forme que le contrôle technique automobile mais sera à effectuer tous les ans. Avec une vérification de tous les organes de sécurité, tels que le système de freinage, les amortisseurs, le système d’éclairage, les pneumatiques…etc. Mais cela ne s’arrête pas là, la moto devra subir une vérification complète de sa conformité vis-à-vis de sa carte grise. Soit une vérification du bruit, du poids, des émissions de CO2, et un passage au banc de puissance ! Oui vous avez bien lu, un passage au banc de puissance ! Ce passage au banc permettra de contrôler la conformité du véhicule vis-à-vis de ses performances d’origine.
Selon le gouvernement, la mise en place de ce dernier contrôle permettra de réduire drastiquement le nombre d’accident dû aux véhicules trafiqués. Cela est compréhensible, qui n’a jamais vu un scooter 50 cm3 doubler des voitures quand on sait qu’il devrait rouler à 45km/h. La réflexion est toute autre vis-à-vis des grosses cylindrées. Selon le ministre de l’intérieur, ce contrôle devrait permettre de retirer de la circulation bon nombre de véhicules dangereux et inadaptés à une conduite sur route.
Afin que tout cela soit prêt et opérationnel pour le 1 janvier 2016, le gouvernement a déjà mis en place une aide visant à accélérer l’équipement en banc de puissance des centres de contrôles techniques. Ces bancs seront du même type que ceux actuellement utilisés lors de certains contrôles routiers effectués par les forces de l’ordre.
Quant est-il de la rétroactivité du contrôle technique vis-à-vis des deux-roues mis en circulation avant le 1er janvier 2016 ?
Selon le ministre de l’intérieur, un véhicule ne satisfaisant pas le passage du contrôle technique n’a pas sa place sur la route. De plus, il a laissé entendre que chacun serait libre de se rendre à la DRIRE de son département afin d’effectuer une demande d’homologation à titre isolé.
Au final, le motard aura donc le choix entre rouler sur un véhicule strictement d’origine ou s’engager dans des procédures administratives titanesques et couteuses s’il souhaite rouler sur un engin modifié.
On entend déjà la FFMC s’indigner de cette contrepartie dans laquelle les conducteurs de deux-roues ne sortiront pas gagnants, loin de là.