Blogue: Le retour des Nordiques, l'obligation d'aimer l'ennemi

16-11-24 03:53:22
Blogue: Le retour des Nordiques, l'obligation d'aimer l'ennemi

Les Nordiques sont, dans le cœur de plusieurs, un enfant parti trop tôt, sans avertissement. Les Nordiques ont, pendant des années, soudé les gens de Québec et ont contribué à créer une communauté unique, que même Guy A., ce dieu du dimanche soir, ne réussit pas à comprendre. Même le terme Québec est un grand village, peut entre autres ,venir en parti de l'amour que les gens de Québec ont pour le hockey. Moi ce village, même si je ne l'habite plus depuis quelques années, mais j'y suis encore rattaché.

Nous avons assisté, au cours des derniers jours, à un moment historique avec l'ouverture sportive du Centre Vidéotron. Une salle comble évidente du match Océanic-Rampart. Tellement évidente que je suis persuadé qu'un match des anciens Nordiques avec Sergeï Mylnikov devant le filet contre les anciens Whalers de Hartford sans Mike Liut aurait aussi fait salle comble. Les gens de Québec s'ennuient du hockey de la ligue nationale, point.

Cette ouverture est due à une poignée de personnes. Un seul homme d'affaires c'est levé, afin d'appuyer le bon vouloir politique de Jean Charest et Régis Labeaume, Pierre-Karl Péladeau. Même Marcel Aubut n'a pas voulu s'en mêler. Pierre-Karl Péladeau, un homme plus ou moins aimé auprès des résidents de Québec. Plus ou moins aimé par sa centralisation de télé 4 vers Télé-Métropole, le canal 10. Par chance que le CRTC obligeait TVA à certaines heures d'enregistrements obligatoires dans la vielle capitale, car il ne serait resté que le TVA 18h, comme à Rivière-du-Loup. D'ailleurs, il est directement responsable, sans le vouloir, de l'amour que les gens de Québec portent envers la radio d'opinion produite à Québec. Plus ou moins aimé aussi de nous imposer, il y a un certain temps, une animatrice plu que Montréalaise, Pénélope McQuade à la barre de Salut Bonjour Week-End. Plus ou moins aimé par ses nombreuses guerres syndicales contre ses propres employés du Journal de Québec et de ses hebdomadaires. Plus ou moins aimé de nous avoir fait découvrir le mot convergence d'une manière un peu trop prononcé. Plus ou moins aimé, plus récemment, par le désire de garder le contrôle de son empire tout en dirigeant un parti politique majeur du Québec. Jean Lapierre a beau crier à la télé qu'il ne s'est jamais fait censurer, mais honnêtement, le ti-cul de 23 ans qui sort de son BAC en communication, et qui décide d'écrire un article sanglant sur le Parti Québécois, je me permets de douter de son avenir. Non il ne se fera surement pas rabrouer, mais peut-être réaffecter, pour une raison inexpliquée.

Pierre-Karl a vu, au cours des dernières années, l'opportunité de se rapprocher des gens de Québec. Tout d'abord en élaborant différents stratagèmes marketing pour Vidéotron dû à l'ouverture du lucratif marché de la téléphonie cellulaire, ce soudain amour pour cette si belle ville, son mariage, dans le Vieux-Québec. Plusieurs tentatives afin de nous faire oublier, ces années sombres.
De plus avec l'ouverture tant souhaitée du ''nouveau Colisée'' par les amateurs de hockey de Québec, nous voyons encore plus cette ''Québécorisation'' de l'événement. Trop de logos publicitaires sur la patinoire, entrevue avec lui même en tant que chef de l'opposition officielle à la télé lors du match inaugural, cette surutilisation du ''produit'' en voyant, le gentil et divertissant Dave Morrisette obligé d'être mauvais acteur et clown de service pour nous dire que la machine à pop-corn du Centre Vidéotron en fait du bin meilleur que l'ancienne machine du défunt Cinéma Odéon du boulevard Charest. Un tapis ''jaune'', qui semble banal pour plusieurs, mais qui d'un point de vue marketing est assez poussé. On appelle ça gonfler la baloune à son zénith. Un TVA sport qui est loin, loin de faire l'unanimité.

Malgré cette ''Québécorisation'', les fans des Nordiques n'ont pas le choix d'encourager celui qui dans le plus profond de leur cœur est loin d'être, à la base, un allié de Québec. Pas le choix, car maintenant, Pierre Karl et son groupe sont, à cette étape, les seuls qui peuvent nous ramener une équipe de hockey. Les seuls à avoir assez de pouvoir pour obliger Gary Bettman à redonner à Québec ce qu'il désire depuis tant d'années.
Lors de cette soirée historique du 12 septembre, les spectateurs présents étaient ravis. Émotions d'avant match avec les anciens Nordiques et ancien Ramparts, spectacle multimédia relativement bien ficelé, feux d'artifices magiques en fin de soirée. Cette soirée fut presque impeccable. À l'image de ce que Gestev et Québécor peuvent nous offrir de mieux.

C'est pourquoi plusieurs résidents de Québec sentent actuellement l'obligation d'aimer l'ennemi. L'obligation de manger dans l'assiette de celui qui nous a, pendant des années, mal nourrit. Alors le message du jour, Pierre-Karl, soit fin, soit bon, tu détiens dans tes mains les émotions de milliers d’admirateurs qui ne veulent qu'une seule chose, le retour de leur équipe de Hockey, qui n'aurait jamais dû partir.
Jusqu'à présent, nous devons te dire cher ennemi, merci...

Patrick Bourget, Fan des Nordiques

(L'utilisation de ce faux site de nouvelles n'est que le véhicule choisi pour diffuser le message)