Au cœur d'un milieu comptant bien plus que 50 nuances de gris, comment cohabitent amour, plaisir et désir chez les échangistes ? Il y en a une qui, face à cette question, ne fait justement pas dans la nuance : « Je suis convaincue que s'il y avait plus de libertinage, il y aurait moins de divorces », affirme Mme Bouard, la patronne d'un club privé.
Quitte à surprendre les braves gens, les couples échangistes se disent fusionnels : « Jamais l'un sans l'autre. » Cest la règle d'or qui dicte les ébats de Séb et Sand, 2 clients club. Les corps s'changent, pas les sentiments. Tous les deux bisexuels, de la catégorie des « no limit », ces épicuriens sont ensemble depuis neuf ans et autant de libertinage : « Avant, j'avais une vie de tromperie », résume la quadra rencontré samedi soir, jour de la Saint-Valentin, à La Douche, club libertin installé à Noyal.
« Pas de cachotteries »
Le nouvel établissement de l'agglomération rennaise a ouvert en septembre, à Noyal-sur-Vilaine. Mme Bouard, la patronne, offrait le champagne aux couples. Avant que minuit ne sonne, l'ambiance était davantage potache que coquine. Une poignée de clients batifolaient dans le Jacuzzi. Béa saluait les amis en embrassant chacun sur la bouche. Personne pour s'ébattre dans l'un des salons câlins : « C'est plus un lieu de rencontres. Et si ça colle, on se retrouve plus tard dans un lieu plus intime », décrypte Sand.