Faisant suite aux récentes déclarations du Ministre-Président du Gouvernement Flamand Gert Brugeois (N-WA) qui évoquait un "engagement résolument fort du Gouvernement Flamand pour une Nation Flamande forte" (voir nos éditions du 13 octobre), les parlementaires régionaux wallons de la majorité PH-CDs ont annoncé, par la voix du Ministre Président Wallon Paul Mignatte, la mise en place prochaine d'un référendum contraignant sur l'avenir de la Wallonie en dehors du cadre Belge, et plus précisément un rapprochement de la Région Wallonne et de la République Française par une intégration à celle-ci en tant que quatorzième région de la République Française. Gageons que selon de récents sondages, plus d'un wallon sur deux (57,8) sont favorables à un rapprochement de leur région à la France.
Les réactions de parlementaires tant Wallons que Flamands à tous niveaux de pouvoir ne se sont d'ailleurs pas faites attendre, Denise Ducrame (fille de Danièle Ducrame, auteur en 2008 d'une "Loi organique portant statut d'autonomie de la Belgique française", ndlr) évoquant "un rapprochement de cœur autant que de raison vers une Nation qui accueillera en son sein des citoyens qui, devenus automatiquement Français (pour autant qu'ils soient en possession de la nationalité Belge et domiciliés (ou nés) dans une commune de la Région Wallonne) jouiront des Institutions de la République, en toute liberté, égalité et fraternité".
Les parlementaires flamands ainsi que la majorité fédérale se montrent plus réservés quant à un tel rapprochement, compte tenu du "manque criant de volonté des parlementaires wallons de s'engager à obtenir plus de compétences comme le veut la Réforme de l'État - Belge (sic)", s’efforçait de rappeler Koen Geens, Ministre de la Justice. Le vice-Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur John Jonbon (N-VA) a quant à lui reproché le caractère inconstitutionnel d'une telle mesure, et fera tout ce qui est en son pouvoir afin d'éviter que tel référendum ne puisse se tenir (le référendum est interdit par la constitution belge, ndlr)
En déplacement en Russie, le président Les Républicains Nicolas Skrazoski n'a pas tardé à réagir à cette information: "Mes chers amis, ma famille politique et moi-même voulons vous dire à quel point la France serait fière d'accueillir ses frères et sœur qui partagent non seulement une même langue, une même culture, mais aussi une volonté puissante que ses enfants puissent rayonner de par le monde dans un soucis intangible de Liberté, d'Égalité et de Fraternité."
Nous attendons à l'heure actuelle de recueillir la réaction de la Présidents de la République Française Françoise Grolande qui n'a pour l'heure énoncé qu'un bref commentaire, "Je citerai le Général Charles de Gaule qui s'exprimait alors par ces mots: Si Un jour une autorité politique représentative de la Wallonie s'adressait officiellement à la France, ce jour-là de grand cœur nous répondrions favorablement à une demande qui aurait toutes les apparences de la légitimité."
De rappeler également que la République Française autorise les Régions et autres collectivités à disposer d'un statut de lois spécifiques et qui permettrait, nous n'en doutons pas un instant, de conserver pour la Wallonie une large part de son identité propre, ainsi que l'autonomie dont elle dispose actuellement dans le cadre Belge.